theatre Acte 2 le controle fiscal en France vu par Ternoise


Début acte 2 - extrait




Controle fiscal


Acte 2

Le même salon... crade et bordel (et sans télé), fenêtre grande ouverte.
Au premier plan un piège grillagé avec une souris à l’intérieur. Devant la fenêtre, une gazinière et sa bouteille à côté.
Le chien aboie.
On frappe à la porte extérieure.


Scène 1

Aurélie arrive en courant, enfilant un gros pull.
Aurélie ouvre la porte. Nathalie entre, très couverte.

Nathalie tend un sac de supermarché : - Présentez, armes !
Et retourne le sac : un énorme nuage de poussière.

Aurélie et Nathalie : - Hmm Hmm Hmm Hmm Hmm Hmm...
Aurélie : - Tu crois pas que c’était déjà nettement suffisant ?
Nathalie : - C’était l’occasion de faire... hmm hmm... le ménage.
Aurélie : - Ton appart est propre ! Qu’est-ce qui se passe ?
Nathalie : - Je vais peut-être déménager...
Aurélie : - Je croyais que tu baisais plus... hmm hmm...
Nathalie : - Justement... ça doit être l’amour !
Aurélie : - Et lui ?
Nathalie : - J’ai pas encore osé lui dire !
Aurélie : - Toi ! Mais qu’est-ce qui se passe !
Nathalie : - Hmm hmm hmm hmm hmm... Imagine qu’au lieu d’un inspecteur arrive notre mère adorée.
Aurélie : - Ce s’rait... vos fumeuses retrouvailles... Hmm hmm...
Nathalie : - Parle pas de malheur !
Aurélie : - Depuis que je vis avec Stéph, ça va nettement mieux... on parle de la pluie et du beau temps !... t’inquiète pas, je lui en ai dit le minimum mais suffisamment pour qu’elle ne vienne pas.

Durant ces propos, Aurélie prend un pull sur le canapé et se le passe, puis met un bonnet. Nathalie sort un bonnet de sa poche et en fait de même.

Aurélie : - Et Steph ?
Stéphane : - Sois pas surprise... tu l’as vu non peigné depuis huit jours... ce matin j’ai ajouté un peu d’huile sur ses cheveux...
Nathalie : - C’était un ordre impératif de super Nat !... Pourquoi je serais surprise... il doit être tout mignon comme ça !
Aurélie : - Je le préfère autrement...

Stéphane entre en peignoir, bonnet sur la tête, ses cheveux gras dépassent, grosses chaussettes (couleurs différentes), pantoufles trouées.

Nathalie : - Whaaaaahhhhhh !
Stéphane la voix pâteuse : - Salut les filles !
Il éclate de rire. Nathalie se pend à son cou très tendrement...
Stéphane : - J’arriverai jamais à parler comme ça durant quatre heures.
Nathalie : - Il ne tiendra pas quatre heures ! Allez, dernière répétition générale... Où est le sang ?
Aurélie : - Non, pas de répétition pour la scène du sang. On a déjà testé avec de l’eau, on sait que ça marche.
Stéphane sort par la porte de la cuisine. Et revient avec un flacon.

Stéphane : - Du vrai sang de souris. Il doit être temps de le sortir du frigo, sinon, du sang froid ça peut surprendre... (il agite le flacon) et même pas coagulé !
Nathalie : - Tu as dû t’amuser à saigner cette petite bête.
Aurélie : - Je me suis dévouée.
Nathalie : - La scène des fantômes.
Aurélie : - Mais non, on va la réussir !
Stéphane : - Refaites-la quand même... il ne faudrait quand même pas exagérer... il doit se demander si c’est des souris ou un fantôme... je connais Nat !
Nathalie : - Quoi ! Tu me connais ?... Je sais me tenir... parfois !
Aurélie : - Allez, on va au grenier.
Nathalie et Aurélie sortent par la cuisine

On entend :
Aurélie : - Attends que je sois dans le grenier avant de mettre un pied sur l’échelle... tu sais que les échelles et moi on n’est pas les meilleures copines du monde.
Nathalie : - Tu devrais en parler à ton psy !... Pourquoi tu as arrêté ?
Aurélie : - Tu sais bien que j’en connais plus que tous les psys de Cahors réunis...
Nathalie : - Sur les autres peut-être, mais c’est toujours sur soi le plus compliqué... pourquoi tu veux pas être ma psy ?
Aurélie : - Je t’ai déjà expliqué : impossible. Le transfert ne fonctionnerait pas. Je te connais trop.
Nathalie (on entend un saut à pied joint dans le grenier) : - Tes souris adorées sont arrivées !

Stéphane : - Des souris, pas des éléphants !
Nathalie : - Si on faisait des glissades !
Bruit : les glissades !

Stéphane : - Pas mal. On retient les roulades.

Nathalie : - Les petites danseuses, les rats du conservatoire !
Bruit : les « rats » !

Stéphane : - Là je doute ! C’est vous ou des souris ?

Aurélie : - La marche sur talons
Bruit : des craquements du plafond.
Stéphane : - Heureusement que tu n’as pas d’aiguilles.
Aurélie : - Mais ça donne quoi ?
Stéphane : - On se croirait un soir d’hiver quand on se demandait si des souris pouvaient faire un tel chambard.
Aurélie : - Alors on peut redescendre ? Essai concluant ?
Nathalie : - Attends.
Bruit : comme des fantômes dans un grenier.

Stéphane : - Tu fais ça comment ?
Nathalie : - Secret ! ça donne ?
Stéphane : - A faire uniquement s’il commence à paniquer, à se demander s’il est arrivé dans une maison hantée.

Aurélie : - Je descends la première... je sais je suis l’aînée... mais sur une échelle... Stéphane, viens tenir l’échelle en bas.
Stéphane sort (vers la cuisine).

On entend de la cuisine :
Stéphane : - Alors mon amour, les échelles sont toujours ton talon d’Achille ?
Nathalie : - Je peux descendre ou je vous laisse prendre une pause ?
Bruit : un grand bond.
Nathalie : - Sauter du quatrième barreau, un jour tu réussiras petite frangine !
Aurélie : - Et si tu étais passée dans la cave ! C’est du plancher par terre ici !
Nathalie : - Donc tu n’as pas détourné suffisamment pour faire une vraie cuisine !
Ils reviennent dans le salon.

Nathalie : - Alors, tes petites souris fantomatiques ?
Stéphane : - Presque fantastiques... mais bon, je ne suis pas inspecteur des impôts... je ne sais pas comment ça réagit ces humanoïdes-là !
Aurélie : - J’ai faim !... J’ai préparé à manger dans la chambre...
Nathalie : - Décidément, on y fait tout dans votre chambre !
Aurélie à Stéphane : - Tu peux rester ici, si c’est trop difficile de nous regarder manger.
Nathalie : - Oh Stéph, ton odeur sauvage !
Aurélie : - A trois mètres, tu la renifleras aussi bien qu’à trois millimètres.

Ils sortent par la porte des chambres.


Scène 2

Entrent Nathalie et Aurélie.

Nathalie : - Tu crois qu’il va tenir Stéph ?
Aurélie : - Tu veux dire... que finalement on aurait dû dormir cette nuit ?... c’est terrible de l’avoir empêché de déjeuner... alors que ça donne vachement faim !
Nathalie : - Moi ça me donne plutôt l’envie d’allumer la télé !... Ils sont tellement ennuyants les mecs... quand je te vois... je peux te demander... un service ?

(...)

controle fiscal entete
Contrôle fiscal, la pièce de théâtre . En français et en espagnol.

Présentation et achat (papier et numérique)

(une parenthèse ; s'il avait visité le site www.concourschansons.com il saurait, l'inspecteur !)

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